Le milieu ouvert
Situé dans la ville de Kananga
Le milieu ouvert assure les premiers soins, procède aux examens nécessaires et coordonne la réinsertion familiale ou sociale de tous les enfants.
Il existe une 'maison d'écoute' disponible dans la ville pour les premiers soins. Le travail dans une maison d’écoute est bien décrit dans les écrits de Sr. Rosa qui travaillait autrefois sur ce projet.
- Dans cette maison nous laissons les enfants jouer, on leur donne de l'eau et du savon pour se laver. Leurs blessures y sont soignées, on leur donne à manger et à boire.
- C’est principalement en les écoutant et en jouant avec eux que l’on peut gagner leur confiance. Et ils racontent alors des histoires sur leur foyer, leur famille et la nostalgie qui les tenaille. Ils veulent tellement retouner chez leurs parents, mais ils n'y sont pas autorisés et ils n'osent pas le faire.
- Le but de notre travail est d'offrir aux enfants un foyer temporaire et, surtout, d'assurer leur retour dans leur propre famille.
- J'ai fait de la marche et du vélo avec ces enfants. J'ai souvent circulé en bus avec eux pour me rendre parfois 10 fois dans la même famille. Dans certains cas seulement l'enfant était finalement autorisé à rentrer à la maison.
La réinsertion dans les familles ne nécessite pas seulement beaucoup de médiation. L’extrême pauvreté rend cette réinsertion difficile. De nombreuses familles n’ont tout simplement pas les ressources nécessaires pour se procurer suffisamment de nourriture et pour payer les frais de scolarité ou les frais médicaux supplémentaires. Lorsqu’on demande également à une famille de s’occuper des enfants de parents ou d’autres villageois malades ou décédés, un soutien s'impose.
La maison d'écoute
Le premier accueil en maison d’écoute
Le milieu ouvert dispose d'une "maison d'écoute" pour les premiers soins de l'enfant.
L'écoute attentive de son histoire est primordiale. Cette écoute se fera dans tous les services et par tous les éducateurs, aussi bien dans les refuges ouverts que dans les refuges fermés. En général, l’enfant est méfiant au premier contact. Il a peur de dire la vérité et a peur de retrouver l’hostilité et la haine dont il a été victime dans sa famille ou dans la rue.
Petit à petit, il en dit plus et fait confiance à ceux qui l'acceptent tel qu'il est. En écoutant longuement, l'éducateur social découvre l'histoire de l'enfant et les raisons pour lesquelles il s'est retrouvé dans la rue : querelles familiales, divorce, mère célibataire, vol, pauvreté, sida, handicap mental ou épilepsie... Parfois l'enfant est considéré comme ensorcelé par la population. Il s'agit de redonner de l'espoir à l'enfant, de lui dire qu'il n'est pas seul et de combler ainsi le vide affectif dont il souffre.
Acceuil de l'enfant
Après avoir écouté et mené les investigations nécessaires, les collaborateurs du refuge ouvert prennent une décision en concertation avec la direction :
- soit ramener l'enfant à la maison : cela est possible si l'enfant a fugué et n'est dans la rue que depuis quelques jours
- soit garder l'enfant en observation à la Maison d'Écoute pendant quelques semaines supplémentaires pour pouvoir mener encore de plus amples enquêtes. Là, il séjourne en compagnie d'autres enfants et est encadré par les éducateurs.
Si l'enquête montre que l'enfant est complètement seul ou qu'aucune réconciliation immédiate n'est possible avec la famille, les garçons sont admis dans le village des jeunes de Kankala et les filles dans la maison des filles de Kananga 2.
Formes de soutien pour les famille
Scolarisation - Microcrédits - Un toit - Travail
Pour permettre une prise en charge dans le milieu familial et éviter que l'enfant ne se retrouve plus tard à nouveau dans la rue, le CRSK apporte une assistance à la famille dans laquelle vit l'enfant.
En 2024, tous les frais scolaires, les uniformes et les fournitures scolaires de 444 enfants ont été pris en charge par le CRSK.


Le CRSK aide également les parents très pauvres, par exemple en mettant en place des activités qui leur permettent d'obtenir des revenus. Cela peut se faire par exemple en accordant un microcrédit en nature, qui leur permet de démarrer une petit commerce.
Cette aide permet à plus de 200 enfants de rester en famille.
PROGRAMMES DE SUIVI
PROJET DE 'pousse-pousses'

Le jeune peut louer une charrette à bras au CRSK à un prix très bas. Cela lui permet de transporter des marchandises dans toute la ville moyennant paiement.
Accompagné de ses assistants, il fait ainsi office d'entreprise de déménagement. Il transporte des marchandises, de la nourriture, de l'eau, des matériaux de construction etc. vers les marchés et les magasins dans différentes. Parfois sa charrette à bras est même demandée comme corbillard !
Grâce à son travail, le jeune gagne un revenu décent et construit petit à petit son avenir. Un programme d'épargne lui permet de se nourrir et de s'habiller, de payer le loyer de sa maison, d'acheter un vélo ou une radio, de payer la dote, l'accouchement ou les soins de sa femme ou de démarrer une petit commerce pour elle.
La charrette à bras est une source de revenus qui rend au garçon sa dignité et la certitude d'échapper à la pire pauvreté.
Sensibilisation
de la population
Le milieu ouvert' est également chargé des campagnes de sensibilisation.
Des programmes de sensibilisation existent dans toutes les communes de la ville. A travers les services gouvernementaux ,famille, police, justice, affaires sociales, service à la jeunesse etc. la communauté est sensibilisée aux conséquences de la vie dans la rue pour ses enfants.
À travers des émissions de radio, nous appelons les pères et les mères à accueillir à nouveau leurs enfants dans la famille et proposons notre aide pour que cela soit possible.
